vendredi 21 septembre 2012

LA RENTREE 2012


 Après unne année sabbatique à Montréal, où le quotidien n'était pas routinier puisque l'état d'esprit n'était pas le même, puisqu'on était dans la découverte, l'état jouissif de se sentir vivre, privilégié de vivre une expérience, je recule devant cet état léthargique de la routine, le nez dans le guidon, les yeux rivés sur la roue qui tourne et la route qui défile uniformément, in-las-sa-ble-ment....tout ça manque cruellement de hauteur de vue et de palpitant.. Je me rappelle encore de cette même période l'année dernière où nous achetions les fournitures scolaires des enfants et nous découvrions avec joie le nouveau jargon québécois des écoliers : les cahiers Canada, les effaces (les gommes), le coffre à crayons (la trousse), l'aiguisoir (taille-crayon) ..même faire les courses de la rentrée était devenu une fête.Je me rappelle aussi il y a 2 ans où nous commencions à imaginer le projet de partir nous installer à Montréal, où nos voisins nous trouvaient fous d'échanger notre maison et nos voitures avec des étrangers! Quelle poussée d'adrénaline le jour de tes 50 ans, le 28 avril, où tu as su que le projet était accepté et que nous allions amener nos enfants dans ton pays....
Là, voilà c'est la rentrée, on revient au début, sans projet palpitant, sans découverte, sans enthousiasme, j'ai l'impression de revenir 3 ans en arrière. La rentrée. Elle m'a  prise par surprise ou disons que j'ai tout fait pour repousser ces moments banals que je redoutais : inscrire les enfants pour le bus, acheter les livres, les fournitures, quel sport pratiquer, faire le taxi....

Sauf que la rentrée n'était pas du tout banale pour les enfants : retrouver les copains. Les sacro-saintes questions : Comment vont-ils m'accueillir ? Vont-ils me bouder ? Me regarder comme une bête curieuse ? Vont-ils s'intéresser à ce que j'ai vécu ? Une tempête sous leur crâne s'agitait. 
De mon côté, je m'inquiétais : vont-ils se réadapter au rythme scolaire après avoir passé une année à finir l'école à 15h15 ? Vont-ils pouvoir suivre les cours d'espagnol pour Victor, qui a commencé l'apprentissage par le CNED, autant dire en roue libre ? Comme  l'allemand pour Margot ? Victor s'inquiétait de retrouver une classe sérieuse après avoir vécu le tsunamis au collège québécois  Paul Gérin Lajoie. Il a donc pensé prendre latin pour mettre toutes les chances de son côté, même s'il n'avait pas pratiqué durant un an. Il a eu raison. Il est très satisfait de sa classe. Quant à l'espagnol, un premier 5,5 /10 lui permet de repartir confiant.
Quant à Margot, se lever tôt ne lui pose aucun problème puisqu'elle rejoint les copains..Quant aux cours, elle se sent bien soulagée de ne plus avoir maths et trouve les cours très intéressants et stimulants et effectivement, pour la première fois, je vois ma Margot partir dans sa chambre faire ses devoirs sans que j'aie à la supplier. Oh my God !! It's fabulous ! 

Cette année au Québec aura donc eu un impact positif dans le sens où les enfants se sont rendus compte que    
un enseignement cool, manquant de stimulation intellectuelle,  n'est pas forcément satisfaisant. Ils ont donc compris que, même à l'âge adolescent du bof-ch'ai pas, la stimulation intellectuelle est une source d'épanouissement. Je me suis permise de renforcer leur réflexion en leur mentionnant qu' il leur sera plus aisé d'avoir une existence agréable en ayant un travail plutôt excitant que de se lever le matin sans projet.

Quant au sport, Victor a choisi de retourner au tennis, Margot à la Zumba, Guy au footing, et moi, je suis tiraillée entre l'aquabiking efficace mais violente et la zoumba plus amusante mais aux effets sûrement moins visibles sur ma silhouette. Vu les finances, je pense que le porte monnaie aura le dernier mot et ça m'arrange : la Zumba !!!

mardi 4 septembre 2012

MERCI SUZANNE


Guy est venu me réveiller avec la belle nouvelle que Suzanne, ma chère amie Suzanne, la gardienne des sceaux (sceau de l'amitié des copains de Bréboeuf, sceau de mon blog) avait sauvegardé mon blog et m'a envoyé tous les messages de mon journal de bord de notre année au Canada. Je suis troublée de cette démonstration d'amitié. Je ne trouve pas de mot assez fort pour exprimer mes remerciements et ma gratitude les plus sincères. Quel témoignage d'amitié plus touchant, vrai que de sauvegarder le carnet de vie de ses amis ? Merci Suzanne.

lundi 3 septembre 2012

LA DORDOGNE

LA DORDOGNE, remisée pour un temps dans la valise de mes souvenirs appartenant au passé, le temps du deuil de mon père, m'est réapparue ces derniers temps comme un joyaux, un souvenir d'enfance heureux, une boîte à musique, une peinture de maître dissimulée, un endroit de nouveau fréquentable. Cette année au Québec m'a permis, comme je l'écrivais, de réinitialiser le compteur de la vie, de réaliser une introspection, et de repartir  avec un nouveau spectre, un nouvel objectif, une nouvelle prise de vue sur l'existence, la réalité de ma vie, dans sa durée et son contenu. Et, par magie, cette décision consciente et inconsciente a opéré. Ce retour aux sources m'apparaît comme un nouveau départ. 
Cette maison d'Allas, où le fantôme de mon père apparaissait à chaque pas, dans chaque pièce, était insupportable à vivre. Je voulais vivre avec sa présence, non son ombre. Aujourd'hui, son fantôme m'est devenu une compagnie agréable. J'ai même envie de discuter avec lui et de le côtoyer.
Quant à la route pour s'y rendre, la diversité des paysages, par opposition avec l'uniformité des campagnes québécoises, enchante le voyageur et ne l'ennuie jamais : chaque détour d'une colline vous projette dans un nouveau tableau impressionniste, la palette des couleurs, tels les tableaux de Van Gogh en 3 dimensions, offre des camaïeux de jaunes, de verts, du plus clair au plus foncé. 
La Dordogne, ses châteaux et ses maisons en pierre jaune ocre, le long de la rivière, accrochés aux rocs et à l'histoire de France du 11ème au 16ème siècle, présente un diaporama historique vraiment exceptionnel. Cette diversité, cette richesse culturelle est vraiment extra-ordinaire, et je pèse mes mots. 
Une année de Québec plus tard, cette pluralité résonne en moi comme un tambour resté sourd dans le silence de la neige, et retenti sur le tard.

NOUS REVOICI


Nous revoici !!

Notre blog a été supprimé par les pirates et je me suis sentie pillée de toute mon histoire mais heureusement mes souvenirs sont intacts. Toute histoire a une fin et l'idée de finir ce blog si brutalement comme si nous n'existions plus ne me plait pas. Une histoire se doit d'avoir une fin. Mais, voilà, notre histoire n'est pas terminée. D'ailleurs, le voyage continu puisque les enfants et Guy sont rentrés en France avec leur passeport Canadien, comme si ils rentraient pour des vacances en France... Et Margot, que nous sommes allés enregistrer au lycèe ce matin, va être identifiée avec un numéro d'étrangère !! Les anecdotes continuent...Et puis je ne peux me résoudre à ne plus écrire, ne plus retrouver ces rendez-vous d'écriture qui me plaisent tant. Cela fait déjà plus d'un mois que nous sommes rentrés et Montréal me semble déjà déjà si loin. Je ne rate pas une occasion pour montrer les livres de Montréal aux amis, un livre sur les escaliers, un autre sur les ruelles, le livre de peintures de Carlo Cosentino qui dépeint si bien les ambiances et les lumières de Montréal, Outremont, le parc Beaubien où Victor allait jouer au Hockey, la boulangerie LA DERNIERE MOISSON rue Bernard où nous allions chercher le pain.... toutes ces rues qui faisaient partie de notre quotidien. Ah, nostalgie quand tu me tiens...!! Un autre livre sur Charlevoix et c'est le film de nos dernières vacances avec nos amis qui défile derrière mes yeux....David et Betty Anne et leurs enfants, des amis qu'il me semble connaître depuis toujours, avec la famille de Sylvie, amie de plus de 20 ans. Des vacances inoubliables, si riches en moments chaleureux, d'une extrême simplicité et de si belle complicité, comme le rassemblement primitif des hommes autour du feux sous la pluie, au bord de la mer, ou bien encore la contemplation collégiale devant la mer de Tadoussac, tous assis dans des fauteuils, projetant nos prochaines vacances en Corse....une soirée au casino devant les machines à sous, ces repas dans cette magnifique maison de Pointe aux Pics.... Que de merveilleux moments en votre compagnie.... Merci pour ces échanges si riches, si doux, si vrais, si amicaux, si sincères, si "j'aimerais en avoir d'autres".....Comment faire sans vous durant une année ??? Revenez nous l’année prochaine ….
Depuis, nous ne cessons de reprendre contact avec nos amis d’ici, nos amis qui nous ont manqués et que nous retrouvons avec beaucoup de plaisir. Les enfants ont grandi.
En attendant, j’ai hâte de recevoir mon Amie Suzanne et Louis à la maison en Octobre.Bienvenue chez les mangeurs de baguettes et de viande de Bazas !!!
Margot a repris ses marques au sein de son groupe d’amis.
Victor, plus timide, n’ose pas encore se rapprocher de la bande de copains qui s’est dissoute durant son absence. Il a quand même retrouvé ses 2 copains plus proches, Gautier et Morgane.



mardi 17 juillet 2012

LE RETOUR

LE RETOUR, dans l’avion
J'écris dans l'avion qui me ramène à la maison, notre maison, notre nid, notre refuge.
Guy dort à côté de moi, fatigué du stress des derniers préparatifs de départ, (la multiplication par 4  de nos cartons ! 300 kg de plus de souvenirs !)
Fatigué du stress de laisser sa famille clouée sur ce continent, fatigué du stress de fermer l'album de sa vie au Canada, partir pour de bon, faire le choix, et l'assumer pleinement, de vivre à la française, se sentir Français au plus profond de la substantifique moelle. Il  n'est pourtant pas aisé de se fondre dans une autre culture que la sienne : nos expériences de vie aux Pays Bas, au Québec m'ont fait touché du doigt l'attachement inconscient à nos valeurs, l'agacement parfois des différences culturelles, le doute parfois de notre capacité à apprécier les étrangetés des autres, mes limites,mais qui est étrange après-tout ? Tout le questionnement est là : qui a raison de faire ceci comme cela, penser comme ça? Ce questionnement est présent chaque jour et c'est ce qui fait l'intérêt des voyages. Bien évidemment que tout le monde a raison, c'est juste l'éclairage de la réflexion qui est différent.
La binationalité est comme le vin  : c'est l'assemblage qui fait la qualité du vin !
 

samedi 23 juin 2012

MON BILAN

Cette année fut également pour moi l'occasion de faire une pause, de prendre de la distance par rapport au film de ma vie (surtout lorsque je suis revenue dormir dans mon lit de jeune fille chez ma mère),  d'avoir une reflexion introspective du chemin parcouru, un repli sur moi nécessaire pour faire le bilan et avancer.
Mon activité et les amis d'enfance de Guy m'ont quand même permis de faire de très belles rencontres qui m'ont nourrie de belles expériences, de discussions très enrichissantes et d'amitiés.

Après une année socialement très nantie, j'ai vraiment apprécié ce retour au calme, à l'harmonie, à l'apaisement, au rassemblement de ma cellule familiale. J'ai joui de la plénitude des week-ends, d'un agenda aussi léger que celui d'un hermite : pas d'activité sportive (trop chère), pas de cours de peinture (trop chers), pas de réunion au Danemark (trop cher), pas de téléphone (trop cher), pas de déplacements (trop chers), pas de taxi pour les enfants, pas de diner à organiser, pas de devoirs à suivre (ils n'en avaient pas, ou peu).
Et Non, je ne me suis pas ennuyée, je me suis sustentée de culture comme le cinéma,(sans parler du plaisir de voir mes enfants volontaires pour aller voir des films en version originale, anglais). Les musées : nous nous sommes gargarisés des musées Montréalais et New Yorkais. Les festivals de Montréal : nous les avons presque tous fait (feux d'artifice, Montgolgières, Festival du rire, de la Mode et du Design, nuits blanches, fancofollies, du Jazz), Le Carnaval de Québec et son Hôtel de glace. La lecture, j'ai lu les 3 volumes de Millenium, Lee Child, Amélie Nothomb, Laurent Gounelle, Philippe Lavalette, Tatiana de Rosnay,... J'ai mis à jour ma culture cinématographique québécoise et américaine (The Great Gatsby, Le Magicien d'Oz, Woody Allen ...).

J'ai le sentiment de m'être rassasiée, à défaut de bonne nourriture terrestre, de nourriture culturelles, spirituelle, amicales, d'amour et trouver une paix intérieure, une force paisible. Je sais où est ma base, de qui et de quoi elle est constituée, fabriquée.
Une année sabbatique où je me suis régalée d'écrire ce blog, m'épancher chaque jour sur mon nombril, prendre la température de mes états d'âme, vivre au rythme de la nature et des évènements.
Certes, le conflit juridique relatif à ma maison de Vailhauquès me tourmente lorsque j'y pense, mais il n'a pas occulté ma volonté de profiter des bonheurs qui se sont offerts à moi.
 
Oui, vraiment, une belle année ....

dimanche 10 juin 2012

PREMIER BILAN


LE BILAN

Nous sommes à un mois de notre retour. Il est temps de dresser un premier bilan.

Dans toute prise de risque, il y a des retours favorables et des déconvenues, des avantages et des inconvénients. Il faut essayer de distinguer si la lune est éclairée par le soleil, ou si le soleil est caché par la lune. Est-ce que ça valait le coup de partir un an au Québec ? Echanger sa maison, sa voiture, changer les enfants d’école, les immerger dans le système québécois pour une année ? Est-ce que le rapprochement familial a eu lieu ? Est-ce que la culture québécoise correspond à ce que nous pensions ? Aurons-nous envie de revenir y habiter ?
Il faut discerner le bilan ressenti et le bilan objectif.

Le ressenti général : A l’heure où je vous écris, à un mois de rentrer, nous avons unanimement hâte de rentrer en France, retrouver notre maison, nos amis, notre famille, notre chat, le Cap-Ferret, le Pays-Basque, La mer, la Dordogne, les repas sous le marronnier centenaire avec les amis, autour d’une belle table, déguster de bons fromages, du bon vin, de bons mets délicats. Partir nous a permis de mesurer l’attachement à notre culture, nos valeurs sociales, notre liberté, notre environnement géographique diversifié si rapidement accessible (Paris est à 3h de Bordeaux en TGV, alors que pour une même distance, New York est à 10h en train, 6h en voiture).
Mais, en même temps,  nous n’en revenons pas d’avoir foulé le sol de New York 3 fois dans une année !! Les enfants ont pu visiter tous les musées connus (MOMA, le Metropolitan Museum, le Guggenheim, le Natural History Museum, Empire State Building, le Rockfeller Building, la Statue de la Liberté), Time Square et ses écrans géants ! Premier paradoxe : mes enfants connaissent mieux New York que Paris, alors que je vantais la proximité géographique quelques lignes plus haut. Les paradoxes, je vous avertis, seront nombreux. Il faut avouer que nous avons eu la grande chance d’avoir été accueillis par notre amie Suzanne, et sa famille, (que je remercie de tout mon cœur) qui n’a pas économisé sa peine pour faire les aller-retours New York – Montréal pour partager les bons moments avec nous.

L’Echange de maison et voiture : Je dirais, pour ma part, que c’était une excellente expérience. L’emplacement de la maison a participé pour une grand partie au plaisir que nous avons eu de vivre dans cette ville de Outremont, Montréal. De Situation Centrale, près du Mont-Royal, à 8mn (foi de GPS) du centre ville, 8mn du plateau (quartier favori) , et surtout à 5 mn à pied de l’école des enfants, des commerces, des rues les plus huppées de Montréal, nous avons goûté aux plaisirs de la ville (transports en commun, cinéma, théâtre à proximité), avec les avantages de la campagne (verdure à foison) sans les inconvénients (le bruit). La maison et sa décoration suédoise (IKEA) correspondaient aussi à notre goût : une maison centenaire avec planchers en bois, cheminée (malheureusement non fonctionnelle), hauteur de plafond, grand escalier en bois, des étagères couvertes de livres, des disques et des DVD, (nous avions certains disques, livres, DVD en commun), un piano. L’espace à vivre était agréable. J’aurais souhaité que les enfants se lassent de l’espace exiguë de la salle  TV et ordinateur en sous-sol pour laisser la console et lire davantage….Nous avons eu beaucoup de plaisir avec Guy à nous imaginer dans des films de Woody Allen lorsque nous dégustions notre apéritif, devant les fenêtres de l’avancée du salon,  en écoutant du Jazz.
LA seule mauvaise surprise, de taille quand même, fût le forfait téléphonique et internet. Nous y avons laissé quelques plumes et ça, nous ne l’avions pas anticipé. Notre échangiste a marqué un geste en réévaluant la capacité mais cela n’a pas suffit, loin s’en faut.

Nous avons eu un accident de voiture début septembre et les assurances ont bien fonctionné. Notre échangiste a eu des problèmes mécaniques avec notre voiture, tout est rentré dans l’ordre grâce aux échanges téléphoniques et internet entre le garagiste, l’échangiste et nous.
Les échangistes ont malheureusement vécu le grand froid en France alors que nous l’attendions au Québec. Sauf que, notre maison n’étant pas équipée pour cette baisse de température, les échangistes ont dû l'endurer  dans la maison aussi. Ils, nous, la météo, personne ne l'avait anticipée.
Quant au kilométrage des voitures, nous savions  que nous partions pour découvrir ou redécouvrir le pays, nous avons donc fait, respectivement,  beaucoup de kilomètres.
En terme de logistique, si je devais repartir un an, je reconduirais l’expérience de l’échange.

Immersion des enfants en milieu scolaire québécois : J’ai 2 enfants, 2 expériences différentes.
L’aînée, 16 ans, pas très scolaire de nature, a aimé et ne regrette pas que le lycée français n’aie pu l’accueillir, faute de place et de bonne volonté. Elle s’est faite des amies, a apprécié les cours, la relation prof- élève très décontractée, les cours d’éthique et religion où il est question d’éduquer les ados aux différentes cultures et religions, les faire réfléchir sur le racisme et les différents régimes politiques, les sensibiliser à la conscience citoyenne. Elle a bénéficié d’une année, sous notre prisme de parents, sabbatique, qui lui a permis de reprendre confiance en elle, en ses capacités, et retrouver la motivation.
 A l’inverse, le cadet, 13 ans, plutôt académique,  a vécu l’enfer d’une classe indisciplinée, et n’a pu se faire que 2 copains…Mais il a, lui aussi, fait d’énormes progrès en anglais, et a apprécié la relation élève-prof, le rythme scolaire (8H45 –11h30, 12H45-15h15).
Le système éducatif québécois, fondé sur l’encouragement, plutôt que la répression, permet aux enfants de s’épanouir personnellement (mais le journal Le Monde relate quand même que 30 % des élèves du secondaire public décrochent sans diplôme, seuls 21 % des québécois obtiennent un diplôme universitaire, pour 41 % en France). Bref, ils repartent, gonflés de confiance. Ils ont, en outre, fait d’énormes progrès en anglais. Une classe bilingue, forcément, ça fait avancer le schmilblick !

Il est intéressant de voir comment la société forge, dès l’enfance, l’épanouissement individuel des individus, sans brimade, et qui en suite, met en place un système policier omniprésent pour contrôler ces personnes, fixer un cadre qu’ils n’ont pas eu dans leur enfance. A l’inverse, en France, les enfants sont cadrés très jeunes, le modèle éducatif préférant  le bâton à la carotte, le système policier est moins ubiquitaire, mais le français consomme un peu plus d'antidépresseurs.
Cette immersion scolaire québécoise leur a permis de comprendre et d’appréhender la culture tant appréciée de nos cousins d’Amérique, (car ce sont de vrais américains, mais chut, il ne faut pas les vexer..) : le culte du bonheur à tout prix, du bien-être, de l’épanouissement personnel, de la valorisation personnelle prime sur presque tout. « Tu es capable » est le dogme de chacun. D’où la bonhomie de ces gens, confiants, capables d’autodérision, ne se prenant pas au sérieux,  enthousiastes et gais est un vrai bonheur à rencontrer. Les Québécois sont décontractés, pas stressés, et peu importe comment tu es habillé, que tu sois docteur, maire ou ouvrier, tu es considéré de la même façon, cette relation d’égal à égal est vraiment agréable à vivre. Le fait de sensibiliser les enfants dès le jeune âge, à l’éthique et aux différentes religions, contribue, entre autre,  à diminuer le racisme. L’intégration de l’immigration est plutôt bien réussie.
Le revers de cette culture du bien-être personnel à outrance est qu’il est difficile d’organiser des activités communes. Le culte du groupe n’est pas le même qu’en France. Pourquoi se forcer à faire quelque chose dont on n’a pas personnellement envie ? Ma fille a très souvent râlé de ne pouvoir rallier le plus grand nombre d’amies à une sortie, juste pour le plaisir d’être ensemble.
Quant aux relations entre les 2 sexes, les codes sont différents des européens. L’amitié entre fille et garçon est difficile du fait de la sexualisation précoce. Un garçon, selon les standards, ne peut entretenir une relation amicale avec une fille sans devoir la séduire. Le machisme est virulent de ce côté-ci de l’atlantique.. Une fille est considérée comme produit de chasse. D’où, un mouvement féministe actif qui, réclamant l’égalité des sexes, effraie les hommes. Mais, ou, ainsi, deuxième paradoxe, les femmes ne se privent pas de renvoyer les hommes brutalement et ne se gênent pas à entretenir des relations libres, sans vergogne.

Ici, les médias élèvent (peut-on parler d’éducation ?) les filles à la séduction malgré elles. Les jeunes filles se maquillent de plus en plus tôt, arborent des tenues vestimentaires  sexy et n’imaginent pas une seconde  qu’un garçon puisse se rapprocher d’elles pour parler musique ou cinéma sans vouloir la séduire. Ainsi, quand je proposais à Victor de se rapprocher de la gente féminine pour développer son réseau social, il me fit vite comprendre qu’elles ne se laissent pas approcher si tu n’as pas l’intention de les draguer.  De plus, les garçons se moqueraient de lui si ils ne conclurait pas par un rendez-vous charnel. Margot et sa cousine ont validé ses propos. A 13 ans ??!!!
Paradoxalement, la notion de rendez-vous (the date) est également très protocolaire. Quand un garçon invite une fille à aller manger une glace ou au cinéma, il doit préciser si c’est (a date) un rancart amoureux ou pas. En France, on s’invite et puis si il y a plus d’affinité on conclue, mais on ne dit pas à l’avance : « je t’avertis, c’est un rancart, alors, j’attends mon baiser à la fin !).
Mais je m’égare de mon bilan. Tout ça pour dire que mon fils aurait été sans doute plus heureux dans le lycée français. 
Nous comprenons maintenant pourquoi Guy ne s’est jamais bien senti dans les codes sociaux québécois et a trouvé son bonheur dans les standards de communication à la française où l’on peut aimer parler de cuisine, faire les courses sans se faire traiter de gay !!
Margot et Victor ont pu toucher de près d’autres codes sociaux et ça, c’est important dans leur éducation de citoyen du monde. C’était le but de notre venue ici : connaître la culture québécoise,   la culture française, leurs avantages et leurs inconvénients.

Le rapprochement familial : Margot a passé le réveillon de la St Sylvestre avec sa cousine et je pense qu’elle s’en souviendra longtemps… Absorber Trop d’alcool trop vite, sans en avoir l’habitude, a forcément des conséquences sur l’organisme qui se traduisent par des débordements qui créent des liens …..quand on se soutient mutuellement….Victor s’est également bien entendu avec son cousin, 2 ans son aîné.  Leur oncle est venu les garder 3 jours à la maison, (le temps pour les parents de travailler en Europe). Margot et Victor ont appris à mieux connaître la famille paternelle qui ne leur est dorénavant plus étrangère.
Oui, le rapprochement familial a opéré !

Ils ont découvert également que la valeur familiale au Québec est généralement laissée en jachère. (Il faut savoir qu’il existe des associations de grands-parents pour rencontrer des jeunes enfants orphelins de liens filiaux). J'ai été très heureuse d'organiser des repas familiaux pour réunir la famille de mon époux québécois et permettre aux frères et soeurs, neveux, petits enfants, grand-parents, enfants et parents de se retrouver plus souvent qu'à l'ordinaire.

Maintenant, aurons-nous envie d’y retourner vivre ? La réponse est non, pas tout de suite. Mon fils, au début attiré par l’envergure de l’université de Mc Gill, décline aujourd’hui son envie d’y étudier.
Ma fille évoque la possibilité d’y retourner étudier lors de ses études supérieures mais pour y retrouver seulement un enseignement plus agréable et plus facile ! Quant à Guy et moi, nous nous plaisons quand même à imaginer que nous acquérons, peut-être un jour, un appartement à louer dans les nouveaux quartiers, pour avoir aussi l'avantage d'avoir un pied à terre dans cette ville si agréable à vivre.

En partant vivre à la ville, nous courrions le risque que nos ados ne veuillent plus revenir vivre à la campagne et nous sommes agréablement étonnés de voir combien ils sont attachés à notre maison, à la vie à la campagne, aux valeurs de camaraderie, d’amitié, de solidarité, de famille,  « et le calme » me demande d’ajouter Victor.

En conclusion, je dirais que oui, ça valait le coup. Margot et Victor ont acquis une maturité qui leur permettra de prendre du recul par rapport aux discours racistes entre autres, de développer et affiner leur pensée, leurs observations, leur raisonnement, leurs connaissances. Ils ont expérimenté, testé de nouvelles relations sociales, de nouveaux apprentissages et je suis certaine que cette expérience leur servira dans leur vie d’adulte. Certes, il eut été plus facile pour eux de s’intégrer si ils avaient été plus jeunes, mais ils n’auraient pu prendre conscience des développements d’idées induits par les différentes expérimentations.
Quant à notre famille, elle s’est retrouvée renforcée par une grande complicité. Que ce soit entre les enfants, dans notre couple, entre enfant et adulte, de nombreux moments nous ont rapprochés.

Je repars d’ici avec le sentiment d’avoir accompli mon rôle de parent éducateur, en  permettant à mes enfants de s’ouvrir sur d’autres cultures, et de mieux se connaître introspectivement également. 

mardi 22 mai 2012

Le pays de toutes les libertés

Je sais que je vais vexer des amis qui sont d'ici en m'exprimant sur ce sujet, eux qui sont à l'opposé du trait grossier que dessine l'actualité québécoise ces jours-ci. La France a de la chance d'avoir choisi l'alternance: que personne n'aie l'idée d'importer cette approche "à l'américaine" pour résoudre les conflits sociaux. Je vous la résume. L'équipe gouvernante fait face à une protestation, certains dirons massive, d'autres chercheront à la minimiser, la raison veut qu'on ne puisse a minima l'ignorer. Toute une génération trouve injuste la décision d'un gouvernement qui engage leur vie actuelle et future et celles des plus jeunes qu'ils défendent aussi.

Le gouvernement sort une méthode pratiquée de ce côté-ci. On se vote une loi spéciale, malodorante et qui pue la répression et qui atteint son objectif dans la première heure de son application. Elle vise tout simplement à "fermer la gueule" à quiconque s'oppose à la volonté de l'équipe gouvernante en place. On l'appelle la loi spéciale. C'est en effet assez spécial de régler les conflits sociaux de cette manière.


A vous de jouer maintenant, chercher le lien entre les propos des paragraphes précédents et le titre du billet. Pas facile, hein ? En d'autres mots, où elle est cette liberté que, soi-disant, l'on chérit de ce côté-ci de l'Atlantique ?


Puisqu'on en est à râler -- je suis devenu français, z'avez remarqué ? ... Autant tout vous raconter de cette "fâmeuse" liberté.

Vous savez cette liberté que peuvent prendre les entreprises pour liquider le personnel ? euh, pardon, cette liberté dont bénéficie les entreprises pour mettre en oeuvre une politique de flexibilité. On peut demander à mon frérot de vous la raconter la flexibilité. Celle qui permet aux sociétés bien pensantes de se payer un senior qui a son expérience pour mettre sur pied un projet, en planifier le budget et le déroulement avant de le remercier -- mais en gardant bien précieusement le fruit du travail de planif', fruit de d'une expérience un peu encombrante. Pas mal comme idée, tu te prends un senior, il te fait un calendrier comme pas deux, il en a vu d'autres, il te fait le budget, et c'est en dressant le budget et en le confrontant à l'enveloppe réelle accordée qu'il peut --il est senior, il sait lire entre les lignes -- réaliser que son salaire n'est pas au budget ...

Et l'état s'arrange bien de ce droit du travail clinquant. Pas de poste permanent, pas de retraite à payer. Tiens la politique du travail. Une jeune fille que l'on connait nous disait: son employeur (oui, oui, elle est employée) ne la rémunère que si elle vient effectivement travailler -- jusque-là ça ne choque personne -- mais on ne l'appelle que si on a besoin d'elle. Autrement dit, son statut d'employée lui donne le privilège de rester accrocher à son téléphone pour espérer qu'on l'appelle pour faire une heure ou deux les bons jours.

Je peux pousser la chansonnette encore un peu ? Allez on va aller du côté d'une grosse société, je vous dis pas le nom, ils font des ordis, des gros des petits, et tout ça a commencé avec de bêtes caisses enregistreuses ... Nous connaissons un ami qui travaille là-bas et s'occupe de questions juridiques (propriété intellectuelle (PI), droit du logiciel, etc.). La boîte a pignon sur rue et attire depuis des années les majors de promos, les étudiants férus de droit, les meilleurs -- la société est imparable sur les questions de PI.

Vous savez quoi ? On licencie aussi dans cette société, et au département des affaires juridiques comme ailleurs. Ne reste que les seniors qui coûteraient trop chers à licencier ... de force. Mais l'attractivité de cette société de stature internationale ne se tarit pas. Les majors de promos continuent à venir pour espérer y trouver leur premier job. Mais les temps ont changer ... euh, je veux dire, reculer. On revient au temps où les dockers se pressaient aux culs des camions en espérant que le contre-maître leur fasse signe.

Ces "stagiaires" sont rémunérés à la pièce. Y a du boulot, on le leur confie et on les paye pour ce que ça "vaut". Pas de boulot, merci beaucoup, vous pouvez revenir demain. Assurez-vous de bien suivre mon histoire: on est pas en train de parler de jobs étudiant pour les mois d'été. Il faut penser, oui, aux efforts que représentent des études en droit dans les meilleures facs sur plusieurs années. On peut penser aussi aux dettes que ces gamins ont sur le dos en sortant des ces prestigieuses universités.

Les entreprises prennent des libertés, et portent leur faux-nez qui s'appelle la flexibilité. Les universités gagnent leur prestige en pratiquant une sélection par l'argent éhontée.

Alors, on les comprend ces jeunes -- ce sont eux  le vrai investissement pour la nation, bien avant le plan Nord*. Et qu'est-ce qu'on envie qu'ils renversent la table quand ils sortent dans la rue. On est avec eux. On sort de la fougue qui nous a permis de réduire le niveau de stress du pays (je parle de la France et du stress dont parlait Alain Minc, que Niclas Sarkozy avait apparemment apporté au pays). On rentre dans celle qui anime la jeunesse québécoise. Et on est ravi.



Je leur souhaite de tout coeur la gratuité scolaire, celle dans le contexte de laquelle je travaille tous les jours en France. "Un peuple instruit, jamais ne sera vaincu".

* Les chiffres ... j'y peux rien, je suis matheux. On a fait un calcul rapide à la maison, du coût pour la nation sur un an des frais que le gouvernement veut imposer aux jeunes de ce pays: 325$/an (sur cinq ans). On fait la comparaison de l'investissement que Québec se prépare à faire sur le plan Nord: 16 milliards/an sur 5 ans. Allez, on se met d'accord pour 400 000 étudiants (ma source pour ce chiffre), ce qui nous donne un coût de  130 millions $/an sur 5 ans. La comparaison avec le plan Nord fait peur. Ce pays ne serait pas prêt à consacrer 0,825 de 1% du budget prévu pour le plan Nord sur la formation de sa jeunesse CEGEP (lycée) et Universités confondues ...

La mauvaise réponse que l'on donne à mon argument est souvent celui qui oppose les frais de scolarité pratiqués au Québec par rapport à ce qui se fait ailleurs au Canada ou, pire, aux USA. Hmm ... ce type de raisonnement, d'une naïveté somme toute assez rudimentaire (je vais éviter d'être trop méchant), pourrait être repris avec force paraphrase pour justifier tous un tas de politiques sociales toutes plus mauvaises les unes que les autres: pourquoi envisager de hausser les salaires alors que les salaires sont après tout bien plus bas dans nombre de pays du Sud ? pourquoi renforcer le droit du travail alors qu'on sait bien que certains pays n'en n'ont à toute fin pas ? ... on peut continuer ainsi et développer finalement un argument pour tout faire avaler à un peuple à qui on pourrait toujours dire qu'il a la chance de ne pas vivre sous une dictature.

Mais la force d'une dictature n'est-elle pas justement d'avoir cette capacité à justifier tout et n'importe quoi avec des arguments à la mord-moi-le-noeud ? Le pays de toutes les libertés, je vous disais ...

mercredi 2 mai 2012

LES JEUX INTERDITS 3

J'en ai marre, Tu en as marre, Il en a marre, Elle en a marre, Nous en avons marre, Vous en avez marre, Ils ont en marre, On en a tous marre de ce temps pourri !! Marre d’étouffer  nos pieds dans des bas nylon, de porter les même pulls, les même chaussures depuis 7 mois. ! Nos épaules, porte-manteaux de fardeau, porte-manteau de tristesse, porte-manteau de ....cache-misère qui pèse de tout son poids la lourdeur de l'hiver. Le thermomètre ne décolle pas des 10°. C'est donc ça l'endurance de l'hiver ! La traîne de l'hiver, comme la traîne de la mariée, n'en finit pas de traîner, ...
Nous avons quand même eu un ciel bleu Dimanche. Nous sommes donc partis oxygéner nos poumons à la "plage". 12 $ de droit d'entrée pour pénétrer sur le Parc National. Quelle honte! Payer pour accéder à la plage ! Payer pour se promener en forêt !!Si tu es pauvre, tu n'as qu'à rester dans ton appartement. Ah, Le Canada, ses grands espaces, pays des activités de plein air, pays de la liberté...Oui, mais à condition d'apporter la liasse de billets avec toi pour accéder  à l'air pur ! Je savais que l'eau était menacée, mais pas l'air !!
En tant que bons Français, nous avons donc porté le pique-nique pour manger sur la plage, sur les tables en bois offertes à cet effet. Quand, (dans la série des jeux interdits), un garde forestier est arrivé dans son pick-up, a ralenti à notre niveau puis est reparti. 10 mn plus tard, un autre sur un quad est arrivé, a arrêté son moteur, et nous a prié de ranger notre bouteille de vin, pouvant être dangereuse si elle se cassait.

Si il nous avait vu au Cap Ferret, sur la plage, avec toutes nos bouteilles de vin blanc et nos bièreS ! Souvenirs, souvenirs...






Nous sommes donc partis, nous promener plus loin dans les sous-bois de bouleaux.

Nous comptons les jours qui nous séparent de vous et essayons de nous occuper, de façon à accélérer le temps.
C'est ainsi que Guy,  m'a gentiment organisé une soirée d'anniversaire surprise, à l'Astral, salle du Festival de Jazz de Montréal, pour un concert de David Gogo, où m'attendaient son frère, belle-soeur, Suzanne venue de New York, Betty-Anne et David venus des Laurentides (ils ont dû organiser la nounou pour les 4 enfants et endurer les allers et retours Montréal (travail) - Prevost, Prevost-Montréal, Montréal-Prévost...) ! Super concert où le chanteur guitariste est même allé boire sa bière au comptoir tout en continuant à jouer de la guitare, en Wi Fi !! Du jamais vu!! Puis retour à la maison pour boire le champagne et souffler les bougies !


A la vôtre !! Merci Rachèle d'avoir pris la photo !!

Puis, vendredi soir, ce fut Luc et Suzanne qui ont organisé une soirée surprise à Guy, pour son anniversaire.
Luc est donc allé chercher leur soeur Jocelyne dans les cantons de l'EST pour une réunion familiale.

 

 Nous allons visiter ce mercredi l'exposition de  FEININGER.

La prochaine étape est maintenant l'arrivée de mamie Jeanine que tout le monde attend avec grande impatience. Nous l'amènerons voir la région de Charlevoix, Baie St Paul, sa vie artistique, la mer, les montagnes.....payantes aussi ?

Puis, début Juin, New York, New York chez Suzanne avec David et Betty- Anne, pour aller voir le concert de Madeleine Peyroux.

Puis, Sylvie et Fred et leurs enfants nous retrouverons. Enfin des vacances ensemble ! Canoë Kayak, Parcs Naturels, et shopping à Montréal.

Ils partent le 9, nous partons le 12 et nous serons dans vos bras le 13 !!

En attendant, voici quelques photos de notre belle journée à OKA !














lundi 23 avril 2012

LA CITOYENNETE 2

Ca y est , les élections sont passées et les commentaires peuvent s'envoler.

La bonne nouvelle est qu'il est tout de même une circonscription où Eva Joly fait un score présentable : 5,70% des suffrages et BAT Marine  Le Pen à 4,30 % des voix : celle des Français à l'étranger, expatriés aux Etats-Unis.
Selon le site France-Amérique, le vote des Français installés aux USA reste très atypique. La pointe d'accent norvégien d'Eva Joly n'a pas repoussé les Français habitués à jongler avec l'anglais. Elle a enregistré un meilleur score que Dominique Voynet en 2007 :(5,7% contre 2% pour Voynet). Autre incongruité de ce vote, la participation de ces Français d'Amérique, qui n'ont pas toujours un bureau de vote à portée de main ou les distraits qui n'ont pas réalisé qu'il fallait voter Samedi au lieu de Dimanche, ou oublié de se faire inscrire au Consulat, était pire qu'en 2007 : 21,4% pour 32,9 % en 2007.
Cette même circonscription qui a presque réélu Nicolas Sarkozy au premier tour avec 45,15 % des suffrages ! (A peine moins qu'en 2007 avec 48,7 %) a tendance à voter moins extrême : Jean -Luc Mélanchon n'a séduit que quelques 4,94 % des français installés aux States. "En même temps, il faut avouer que voter Melanchon tout en vivant aux states doit demander une certaine gymnastique intellectuelle", selon un expatrié
Quant au candidat socialiste, il est en progression de 2 points (25,99 % pour François Hollande contre 24 % pour Ségolène Royal);  Bayrou dévisse : 11,72 % contre 20,3 % en 2007).

A l'heure où j'écris ce billet, je n'arrive pas à trouver les résultats pour la circonscription de Montréal.
Je vous reviens bientôt.

J'en profite pour vous donner rapidement un bulletin météo triste, où il fait O°, il fait donc froid, il pleut, c'est humide....Comme chez vous en France !! 















samedi 21 avril 2012

LA CITOYENNETÉ

Rien de mieux que de vivre à l'étranger pour faire vibrer sa citoyenneté, se découvrir encore davantage....française.
Mais quelle démarche inhabituelle que celle de revenir au pays de sa naissance, le pays de ses racines, et devoir voter pour le pays d'adoption, l'Autre pays, celui que Guy a choisi, la France. Quelle cocasserie de voir  exhibés ces bulletins de Marine Le Pen, arrogant cette population d'immigrés ! Elle ose en plus envoyer des lettres aux expatriés qui ont quitté la France pour respirer un air moins xénophobe.
Et si elle était élue, devrions-nous revenir nous installer au Canada, puisque Guy est étranger ? Refoulera t-elle tous les immigrés qui travaillent en France parce qu'ils aiment la France, sa culture, ses valeurs ? Croit-elle pouvoir garder les intellectuels ? Est-elle déjà partie de son pays ?
Nous sommes allés voter aujourd'hui au Gymnase du Lycée français  et quel étrange sentiment que celui de voir réunie sous le même toit, toute ma communauté : 51 335 français à Montréal. Effectivement, le gymnase était plein à craquer, sans compter la queue en file indienne, en forme de colimaçon, sur le terrain de sport à l'extérieur, organisée par les Québécois. Abrités sous leur parapluie, les maudits français attendaient leur tour, à la canadienne, sans se ruer, en silence, comme une :marche mortuaire. Je n'ai pu m'empêcher de penser au Vel d'Hiv ; encore marquée par le roman "Elle s'appelait Sarah" ,  j'imaginais toutes ces personnes tombées sous le même funeste destin , pour le seul défaut d'être juifs, comme moi je suis française. Soudain, l'absence d'accent québécois dans le décor sonore était vraiment bizarre, à la limite dérangeant ; je n'entendais que des phrases à la syntaxe lisse, sans fioriture. Ce rassemblement avait pour moi une étrange connotation de concentration de personnes en détresse qui venaient pour une cause ultime, sauver son pays. Sauver son pays du grand mou, ou du grand arrogant, ou de la xénophobe, mais sauver Willy coûte que coûte !
Cette campagne présidentielle, que nous avons suivie de loin, sur internet, nous a paru étrange. Les discours creux, les programmes, vue la mondialisation, difficiles à tenir. La campagne présidentielle vue de ce côté-ci de l'Atlantique par les médias montre un parti socialiste affaibli par d'un côté la montée en puissance du Front de Gauche, menée par Melanchon et une campagne de plus en plus agressive de Sarkozy. Ma boîte mail était inondée chaque jour de lettres du parti de Sarko.
La presse américaine, elle, regrette que Sarko fasse la cour à Le Pen et l'appellent Nicolas Le Pen. Elle pense Hollande plus près du modèle français.

Le Scoop du mois relatif à à la citoyenneté : du fait que Margot habite à l'étranger l'année de ses 16 ans, période du recensement,  et que le Consulat Français ne peut lui proposer de participer à la journée d'information citoyenne, elle a gagné l'exemption de la Journée d'Appel de Préparation à la Défense !! A  la place, un livret d'information lui sera fourni. Je ne vous cache pas sa joie !!

A titre d'information sur la communauté française au Canada, au 31 décembre 2011, 79 328 Français étaient inscrits au registre des Français établis hors de France, tenu par les consulats français au Canada (51335 inscrits à Montréal, 10 583 à Québec, 10 079 à Toronto, 4 602 à Vancouver, 1 651 à Calgary, 1 078 à MOncton et Halifax).

La communauté française installée au Canada est estimée à 150 000 personnes, dont plus de 60 % est établie dans la région de Montréal. Il est difficile de chiffrer avec précision cette communauté compte tenu du nombre de Français non inscrits et de la possibilité d'acquérir la nationalité canadienne après 5 ans de résidence permanente au Canada (150 000 par an).
L'autre facteur concerne les motivations des Français désireux de s'expatrier au Canada. Selon les estimations,  un français sur deux reste au Canada. Besoin de changement, envie d'entreprendre autre chose ailleurs dans un environnement différend, le retour en France après quelques années passés au Canada est motivé par le gain d'expérience suffisant, les raisons familiales ou la nostalgie du pays.

Pays riche au pouvoir d'achat élevé, le Canada continue d'attirer chaque année des milliers d'immigrands du monde entier (270 000 en 2007), trois fois plus qu'aux Etats-Unis. Avzc l'Australie, il est la destination la plus prisée au monde. Possibilité d'emploi, qualité de vie et sécurité en sont les principaux attraits. Il est vrai que des affiches "NOUS EMBAUCHONS" sont visibles sur beaucoup de vitrines. Quant à la sécurité, je témoigne que je sais Margot plus en sécurité dans les rues de Montréal lors des festivals que dans les rues de Bazas lors des fêtes de la St Jean !

La province du Québec, où sont installées de nombreuses filiales françaises, reste une destination privilégiée pour les français. L'amérique où l'on parle la langue de Molière ....Le rêve pour les Français fâchés avec la langue de Shakespeare !!! 

dimanche 15 avril 2012

L'APPEL DE L'ECURIE

Je l'avoue, je n'ai pas èté très productive sur le plan écriture ces derniers temps. Sans doute est-ce le fait que l'hiver finalement n'en finit pas de se terminer et que le moral a besoin de plus en plus d'artifices pour se réjouir : du bon vin, de la bonne viande, du bon fromage,on n'est pas encore passé au bidou  mais ....Guy est souvent parti, j'ai été très occupée par mon activité, rien de particulier à déclarer, si ce n'est l'envie grandissante de retrouver mes amies et ma maison, ma famille. Aujourd'hui, le thermomètre a affiché 20 degrés, ce qui nous a donné l'envie irrésistible de nous promener à pieds dans les quartiers vintage de Montréal. Les quartiers Vintage sont en fait d'anciens quartiers ouvriers à l'époque de la jeunesse de Guy et qui, aujourd'hui, grâce aux nouveaux plans de restructuration de la ville, deviennent des quartiers BOBO, avec restaurants à la décoration vintage mélangeant les styles, des boutiques écolos durables, des boutiques de designers, des boutiques d'objets publicitaires des années 60 dont Guy se rappelait l'usage quotidien à la maison,  comme par exemple, des boîtes de chips en fer (50$), une glacière rouge COCA COLA en métal (350$), des bidons (vides of course) de sirop d'érable de 5 litres (50$),...On se régale à fouiner, on commence surtout à se demander ce qu 'on va pouvoir ramener en souvenir. Je suis tombée sur 2 livres qui reflètent à mon sens l'esprit de Montréal : ses ruelles et les escaliers en colimaçon. Bien évidemment il y a des édifices architecturaux intéressants, mais l'âme, le charme de Montréal réside dans cette faculté de donner à la ville le charme de la campagne. Montréal est une métropole à dimension humaine et elle est en réalité un conglomérat de différents quartiers ou villages. La végétation, un miracle de la nature, si foisonnante, ressuscite aprés un hiver si long. Les vélos ressortent, les terrasses se remplissent à nouveau... Nous nous prenons à rêver avec Guy d'acheter un appartement ici, dans ces quartiers, pour louer et revenir de temps à autres se sentir à nouveau Montréalais.
 Bien que l'appel de l'écurie se fasse sentir, le printemps à Montréal va de nouveau dérouler son Plan de séduction pour nous aider à profiter jusqu'au dernier moment de son attrait. De plus,  la venue de ma mère, la dernière visite de notre amie à New York,  la visite de nos amis jusqu'au 9 Juillet, le festival du Jazz sont autant de jalons qui vont nous permettre de patienter en profitant au maximum des atouts de la vie montréalaise.
Les 2 derniers jours vont être spéciaux : nous serons heureux de rentrer chez nous et en même temps, nous serons dans le deuil du départ d'une année vraiment extraordinaire. La vie n'est pas toute blanche ou toute noire. Elle vacille, elle vibre dans tout le spectre de gris, du plus clair au plus foncé.
Mais Une chose est certaine : nous avons pris toute la mesure des attraits de notre vie en France : les liens amicaux, familiaux sont une vraie richesse : la vrai pauvreté est celle de l’absence d'amour.
Même si nous avons du chagrin de partir d'ici, de cette année extraordinaire où les enfants ont appris à mieux se connaître,  à s'épanouir, une année exceptionnelle de réflexion sur soi, sur notre vie, riche de plein de souvenirs, de complicités entre nous 4, nous serons heureux de redécouvrir notre vie beaulacaise, de retrouver nos amis sincères et fidèles, de retrouver la mer, déguster les plateaux de fruits de mer devant les couchers de soleil sur l'océan, et retrouver notre maison qui nous manque vraiment, sans parler de notre chatte, Duchesse.
Attendez-nous, on vous revient  !!

LA CABANE A SUCRE

Nous avons enfin découvert l'une des principales attractions pittoresques du Canada : la fameuse, la charmante, la chaleureuse, j'ai nommé la CABANE A SUCRE ! Depuis le temps que j'en entends parler, on a enfin réussi à fixer une date avec des amis, malheureusement pas tous, mais il fallait que nous passions à l'acte avant que le printemps ne pointe son nez.  Je pensais découvrir le ravissement de la cabane à sucre au fond des bois, dans le silence, les pieds dans la neige, le nez saturé de parfum d'érable, les yeux ébahis par la prose de la nature qui fournit aux hommes son sucre, entendre le pas lourd et sourd du percheron tirant la charrette remplie de seaux de sèves, mais arrêtons là le rêve, la réalité étant bien moins prosaïque. Oubliez la neige et remplacez le tapis blanc par un tapis boueux. Oubliez le chemin s'enfonçant dans le bois et imaginez un parking pouvant accueillir une bonne centaine de voitures, oubliez le silence et imaginez un haut parleur qui crachouille de la musique québécoise : ça encore, c'était pittoresque, on a bien aimé.

Puis vous découvrez un bâtiment, tout en longueur et vous devinez que la cabane s'est transformée en société capitaliste, les charmants travailleurs en hommes d'affaires qui ont fait des études de marketing et vous attendent à l'entrée, dans un guichet, où vous payez votre repas à l'avance (25$) et le charmant musicien qui animera votre repas. Vous allez pointer auprès de l'hôtesse votre présence afin qu'elle coche votre réservation. Celle-ci nous appellera au haut-parleur quand notre table sera installée.La Cabane est en fait divisée en 3 parties : l'entrée avec une piste de danse et le musicien qui fait de son mieux pour créer une ambiance conviviale, une salle de restaurant où les tables et les bancs collés les uns aux autres peuvent accueillir plus d'une centaine de personnes, et la partie usine dans laquelle on vous demande le petit ticket pour avoir droit à la tire à l'érable : du sirop d'érable étalé sur de la glace, qui cristallise et que vous enroulez autour d'un bâtonnet pour transformer cette alchimie en sucette. Mais aucune visite ni explication sur le nectar qui sature vos papilles de sucre, avant le repas....Oui, je sais, on ne mange pas de sucre avant le repas, mais n'oubliez pas que nous  sommes au Québec et tout ce qu'on nous a appris sur la diététique, nous petit français, est complètement à l'ouest de leur éthique gastronomique. On fait ce qu'on veut avec nos cheveux !! Na...
Maintenant, si vous voulez en savoir davantage sur le sirop d'érable, voici un petit résumé des 5 étapes de sa fabrication :
1 - L'entaille : Elle a lieu au début du printemps (mi-mars, mi avril) : il s'agit de percer un trou de 6 cm de profondeur dans l'écorce de l'érable, à un mètre du sol.
2 - La récolte : On place les gouterelles qui permettront à l'eau d'érable de s'écouler dans les seaux, placés au-dessous. La coulée est liée à la succession du gel de la nuit suivi de températures plus élevées pendant le jour. La sève est attirée vers le sommet des arbres lorsque les branches les plus exposées au froid gèlent, et au moment où la température passe au dessus de environ 5°C, la sève redevient liquide et descend vers le bas de l'arbre. Alors commence la récolte de l'eau d'érable, ne pas confondre avec la sève !! Lors du dégel, au printemps, l'érable transforme l'amidon en sucre. Le sucre se mélange avec l'eau absorbée par les racines de l'érable et sucre sa sève. C'est donc l'eau d'érable qui sera transformée en sirop d'érable. De nos jours, la récolte est automatisée via un réseau de canalisations qui amène l'eau d'érable directement vers la cabane  à sucre, puis directement sur vos crêpes.......Incroyable non ?!!*
3 - L'évaporation transforme l'eau d'érable en sirop en le chauffant à 104° ; il faut environ 45 litres d'eau d'érable pour produire seulement 1 litre de sirop d'érable.
4 - Le filtrage : il s'agit de le débarrasser des potentielles impuretés.
5 - La Conservation : dans un endroit sec et tempéré.

Récolte du sirop d'érableFeuilles d'érable

Vous avez deviné ma petite déception en arrivant, mais l'ambiance chaleureuse était bien au rendez-vous et le repas ? Un repas correct. Le voici















Menu de la cabane à sucre Nantel

Soupe aux pois recette de grand-mère
Fèves au lard à l'ancienne
Creton maison (nouveauté!)
Omelette à l'ancienne 
cuite dans des poêlons de fonte

Oreilles de crisse 
les meilleures, vraie bajoue fumée

Jambon fumé
cuit dans de l'eau d'érable
Saucisse au sirop d'érable
Salade de choux faite maison
Marinades cornichons et betteraves faits maison
Pommes de terre bouillies patates rouges
Oignons marinés faits maison
Pain fesse cabane tranchée


Je vous laisse aller voir le site de LA CABANE A SUCRE NANTEL pour vous montrer que je n'exagère pas. Sur les photos, vous avez une vue sur l'évaporateur que nous n'avons pas eu la chance de voir fonctionner.


Je vous invite à regarder notre petit court-métrage pris avec mon I-pad acheté la semaine d'avant....d'où quelques cafouillages techniques....


Une bonne journée passée entre amis  !



                

mercredi 28 mars 2012

L'HIVER EST ARRIVE !!!

Aujourd'hui, mardi 28 mars 2012, je me réveille en entendant les gémissements plaintifs de Margot "Oh, non, pas la neige..."...Je mets un pied à terre, écarte le rideau,  et découvre effectivement un tapis blanc sur la route et du coton sur la voiture. Il a effectivement neigé ! Le printemps a disparu en deux jours ; force est de constater que l'hiver a gagné son bras de fer contre le printemps...Les températures sont redescendues à 0 °, et vont osciller entre -5° et 7°. Je suis donc obligée de reconnaître que Dame hiver impose son empire sur le bon vouloir de l'humanité qui souhaiterait voir le printemps gagner le champs de bataille.
La lumière dans les pièces a changé, ou plutôt, a retrouvé plus exactement cette opacité, cette pâleur des journées hivernales. Cette lumière ouatée qui nous semblait réconfortante et rassurante en hiver, nous paraît aujourd'hui bien terne, limite triste. Les sièges extérieurs, découverts, nettoyés, bichonnés à l'occasion des premières chaleurs, sont nichés de nouveau sous leur toile, et l'homme est retourné dans sa caverne.

Cependant, étant donné que nous avions projeté d'aller visiter une cabane à sucre ce week-end, j'espère que nous marcherons dans la neige pour nous y rendre.La cabane à sucre dans les tulipes perd de son authenticité et  se trouve dépossédé de son caractère pittoresque. A moins que son charme agisse quand même sur les touristes que nous sommes malgré tout....

mercredi 21 mars 2012

LE PRINTEMPS EST ARRIVE !!!!

Alors qu'une plaque de neige et de verglas profite de l'ombre pour persister à étendre l'hiver dans le jardin, juste à côté, des feuilles d'Iris sortent du sol, les arbustes bourgeonnent, la nature se réveille et sort brutalement de son état hivernal pour faire un pied de nez à cet hiver qui se termine en un jour. Les glaçons flottant encore sur le St Laurent, prennent l'allure de glaçons dans le pastis, alors que des plaques de glace  entières glissent et  nous rappellent qu'il a encore neigé des mouchoirs blancs la semaine dernière....Les monticules de neige sur les bas côtés des axes routiers, noircis par la pollution, peinent à disparaître. Mais le printemps est bien là et ses manifestations visibles : les terrasses de café sont pleines, les rambardes des patinoires extérieures se démontent de jour en jour, on change les pneus d'hiver pour les pneus d'été, on change les chaussures, certains ont déjà mis les Tongues, ou les gougounes de plage, les Tam-Tams ont repris leur transe le dimanche matin, le cortège des joggeurs défile sous nos fenêtres, nous avons sortis les meubles extérieurs pour manger sur la terrasse....
Moi qui m'étais préparée à un hiver dur et long, je pense qu'il s'agit d'une publicité mensongère.J'ai acheté un bandeau en fourrure de coyote que je n'ai pu mettre que deux ou trois fois...Remboursez, remboursez ai-je envie de crier...Où sont ces tempêtes de neige, ces montagnes de neige de plusieurs mètres de haut, ces températures abyssales ?
Je vous reviendrai avec des photos plus tard....
A suivre....

jeudi 15 mars 2012

QUAND BERNOS BEAULAC MENE AUX PRESIDENTIELLES AMERICAINES 2012

Non, ce ne sont pas les dernières aventures de Tintin....mais presque...Il s'agit, tenez-vous bien, du dernier candidat républicain aux prochaines élections présidentielles de 2012, MITT ROMNEY !! Vous allez entendre parler de lui, alors sachez que grâce à son passage à Bernos Beaulac, il se présente aux élections présidentielles des Etats Unis d'Amérique !! Comment ça ???.. Je vous devine pendus à mes lèvres et j'aime ça... alors j'en profite...pour une fois que je dis des choses intéressantes...Un indice ?....Son passage à Bernos Beulac a servi de tremplin....si je peux m'exprimer ainsi....dans tous les sens du terme....Voilà..... je devine des AHHHHHHHH, enfin....allez, .raconte, ..eh ben je te raconte pas....Si, je te raconte.....

MITT ROMNEY, (on va l'appeler MITT), a vécu en France durant 2 années, à la fin des 60's,  pour apprendre le français. Missionnaire pour l'église mormone, il occupe alors le poste d'assistant du président de la mission française.  Alors que ce jeune fougueux de Mitt pilotait  la DS de Rabby jacob, ..euh ..je veux dire la DS du Président mormon, avec dedans le boss et sa famille, pour se rendre à l'église de Pau, (il n'y avait pas encore l'Autoroute A65....), il rentra en collision, avec la voiture du curé,  dans le virage en face de la poste de notre commune de Bernos Beaulac. Cet accident tua la femme du Président sur le coup, cloua Mitt dans la chambre N°13 de l'hôpital de Langon durant 2 mois ; N° 13* qui lui porta chance puisqu'il devint alors le Président de la Mission française, vu que le big boss était reparti aux States. Propulsé au poste de Leader de la mission française, cette expérience lui donna l'occasion de peaufiner ses compétences oratoires, de s'affirmer, de révéler sa foi et  lui donna une belle leçon d'espoir et de courage.
Mitt, Je te souhaite donc tout le courage dans la course à l'investiture présidentielle américaine...Good luck !!

Voici comment  notre commune de Bernos Beaulac propulse les gens ......au 1er rang mondial....Incroyable non ?

*La chambre n°13 n'est que pure fabulation de ma part...

Je vous sens dubitatif.... alors cliquez sur l'image ci-dessous pour lire l'article sans loupe..

 Puis ,je vous invite également  à lire l'article paru dans Le Monde international où Bernos Beaulac est également mis à l'honneur dès la deuxième ligne...














vendredi 9 mars 2012

RABBY JACOB SE LACHE

Je suis certaine que vous vous souvenez tous du film RABBY JACOB, avec Louis de Funes..


 


La ville de Outremont est farcie de Rabby Jacob. Pour les non initiés, comme moi, ils tiennent leur "déguisement" de la religion HASSIDIQUE ; Pour faire concis, les juifs haredims ("craignant Dieu"), pratiquant un judaïsme hassidique, sont des ultra-orthodoxes qui se sont marginalisés dans leur propre communauté. Partout dans le monde et même en Israël, ils se regroupent entre eux et ne sont pas ouverts aux idées modernes. Par exemple, en éducation, la non-mixité est un principe fondamental. La sexualité est particulièrement centrale dans le rejet par les Haredim du monde moderne.La crainte de la tentation sexuelle est permanente. La femme doit avoir une tenue "pudique" : elle doit par exemple cacher ses cheveux. Durant sa période menstruelle, elle n'est pas admise dans les groupes car elle est considérée comme impure, du fait qu'elle ne donne pas naissance. Les hommes sont dédiés à l'étude  des textes religieux et la femme à élever les 7 enfants en moyenne. Les femmes seules ne doivent pas se trouver en présence d'un homme autre que son mari ou père, fils,...La vision fondamentale des haredim est que le monde qui les entoure est une source permanente de perversion. La télévision ou la publicité y sont une source d’images débauchées ou violentes. Pour ne pas succomber à cette menace, ils vivent en groupe, dans des quartiers à part, comme le notre, sous la stricte direction des rabbins, avec ses magasins, ses écoles, ses institutions, ses journaux.  

Voici le portrait rapidement brossé de cette communauté. Je vous parle d'eux car nous vivons parmi eux depuis 7 mois, ils font partie de notre quotidien, ils passent devant moi comme des fantômes et leur tristesse, leur maigreur, leur teint blanc, leur attitude hautaine ne fait pas remonter en moi  forcément toute ma sympathie, ni la gêne, mais une certaine pitié pour ces femmes dont le statu n'a pas évolué depuis le 19ème siècle. Les petits garçons, toujours vêtus de redingote noire, les petites filles de gris, sont un spectacle de réclusion intellectuelle qui me désole. 

OR, hier, en allant chercher du pain,  j'ai été agréablement surprise de voir que ces enfants, ces adultes, peuvent, le jour de la POURIM, à l'instar de notre halloween, se déguiser et arborer des habits colorés, rire, se laisser aller et festoyer à la irlandaise en buvant comme des trous et subir les mêmes conséquences que nous  :








 Cherchez l'intrus !!









   

   
Explication : Au Québec, les Nez Rouges sont des bénévoles qui se dévouent les soirs de réveillon pour vous ramener chez vous gratuitement si vous êtes en état d'ivresse. Eux font appel à des sociétés de transport dont les bus sont  hors normes, à savoir ils ont 6 roues ??!!, ne demandent l'autorisation à personne pour suivre des parcours non pré-définis comme les bus laïcs.


Je ne résiste pas au fait de vous donner le lien internet du journal d'Outremont où vous pourrez savourer la syntaxe québécoise et son humour ! Il s'agit des faveurs offertes à cette communauté par la mairesse d'Outremont, Marie St Mars, qui ne sont pas appréciées par tout le monde : http://accommodementsoutremont.blogspot.com/2010/03/la-sthl-societe-de-transport-hassidique.html


J'espère que vous ne voyez en ce billet aucun voyeurisme, ni moquerie malsaine ou pire, antisémitisme, je veux juste vous faire partager notre quotidien dans cette ville d'Outremont, outrement chic et sobre, et vous ouvrir à un aspect socialo-culturel religieux auquel nous ne sommes, à Bazas, en Europe que très rarement exposés, contrairement à Montréal.