lundi 3 septembre 2012

LA DORDOGNE

LA DORDOGNE, remisée pour un temps dans la valise de mes souvenirs appartenant au passé, le temps du deuil de mon père, m'est réapparue ces derniers temps comme un joyaux, un souvenir d'enfance heureux, une boîte à musique, une peinture de maître dissimulée, un endroit de nouveau fréquentable. Cette année au Québec m'a permis, comme je l'écrivais, de réinitialiser le compteur de la vie, de réaliser une introspection, et de repartir  avec un nouveau spectre, un nouvel objectif, une nouvelle prise de vue sur l'existence, la réalité de ma vie, dans sa durée et son contenu. Et, par magie, cette décision consciente et inconsciente a opéré. Ce retour aux sources m'apparaît comme un nouveau départ. 
Cette maison d'Allas, où le fantôme de mon père apparaissait à chaque pas, dans chaque pièce, était insupportable à vivre. Je voulais vivre avec sa présence, non son ombre. Aujourd'hui, son fantôme m'est devenu une compagnie agréable. J'ai même envie de discuter avec lui et de le côtoyer.
Quant à la route pour s'y rendre, la diversité des paysages, par opposition avec l'uniformité des campagnes québécoises, enchante le voyageur et ne l'ennuie jamais : chaque détour d'une colline vous projette dans un nouveau tableau impressionniste, la palette des couleurs, tels les tableaux de Van Gogh en 3 dimensions, offre des camaïeux de jaunes, de verts, du plus clair au plus foncé. 
La Dordogne, ses châteaux et ses maisons en pierre jaune ocre, le long de la rivière, accrochés aux rocs et à l'histoire de France du 11ème au 16ème siècle, présente un diaporama historique vraiment exceptionnel. Cette diversité, cette richesse culturelle est vraiment extra-ordinaire, et je pèse mes mots. 
Une année de Québec plus tard, cette pluralité résonne en moi comme un tambour resté sourd dans le silence de la neige, et retenti sur le tard.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire