vendredi 22 mars 2013

MY HOME IS MY CASTLE

"Contente de partir, ravie de rentrer. Une expression que tout le monde comprend . Même si les voyages à l'étranger sont une source d'apprentissage indéniablement captivante, rien ne vaut les journées tranquilles une fois revenue, où tout se passe comme à l'accoutumée. Ou presque, car c'est dans un environnement familier que l'on puise la quiétude et la tranquillité nécessaires au bien-être ainsi qu'à la création qui, souvent inspirée du connu, après un certain élan de réflexion, revient soudain gorgée de nouvelles idées ou de solutions à apporter à un challenge délicat. L'expression anglaise My home is a castle, Ma maison est ma forteresse,  en dit beaucoup sur la notion de maison, sur la nécessité de  pouvoir se retrancher dans son bastion protecteur face aux éventualités de la vie moderne, à ses exigences et ses troubles et notre besoin presque inverse de créer le reflet physique de nos rêves et de nos idéaux sous la forme d'un foyer accueillant et personnel."


dimanche 24 février 2013

Les toilettes publiques de la Gare d'Angoulême


En revenant du salon de la déco, de Paris, assise dans mon siège de TGV, arrêté dans la gare d'Angoulême,  en face des toilettes publiques, je me retrouve alors malgré moi spectatrice d'une scène de la vie  digne des films muets de Tati, dont la cocasserie à attiré mon attention.
Un premier homme, dans la soixantaine confirmée, de taille moyenne, s'avance penaud vers les toilettes publiques, traînant sa valise noire derrière lui. Les lunettes chaussées sur le bout de son nez, il ralentit devant les 2 portes s'offrant à lui, se questionnant déjà sur la procédure à accomplir pour ouvrir la porte,  Sézame de son soulagement. En effet les instructions semblent aussi complexes, fastidieuses et précises que les combinaisons d'un coffre fort. Après un petit moment de lecture et d'analyse de la situation, il lâche sa valise pour libérer sa main et l'enfouir dans la poche droite de son pantalon. Un petit déhanché vers la gauche accompagné du pliement de sa jambe droite semble l'aider à retirer de son pantalon un porte monnaie d 'où il ressort avec la plus grande inquiétude quelques pièces pour lesquelles il voue un inestimable espoir, d'une valeur dépassant soudainement le CAC 40 le plus élevé, le lingot d'or du soulagement de la prostate. 
Puis, arrive dans mon champ de vision un autre personnage, un homme d'une trentaine d'année, avec une casquette, d'origine africaine, de la même taille que son voisin, tirant une valise jaune. Il ralentit également devant la porte, cathédrale refuge de son apaisement, non pas spirituel mais bien organique. Après un temps de lecture des inscriptions dignes du code de Vicci, il lâche sa valise  pour libérer sa main droite qu'il dirige vers la poche droite de son pantalon, opère un petit déhanché vers la gauche, suivi d'un léger pliement de sa jambe droite en même temps que son voisin qui espère encore trouver au fond de sa poche la pièce ultime absente de son porte monnaie. Malheureusement pour le 2ème voyageur, sa quête pour le graal  semble compromise alors que je le vois demander à son voisin la pièce inestimable. Heureusement, notre sexagénaire  donne, compatissant, le jeton d'or à son voisin qui le remercie chaleureusement. Unis par les liens de cette concupiscente envie libératrice,  ils introduisent alors  dans un mouvement synchronisé, l'ultime pièce dans le réceptacle et  tirent sur la poignée. Hélas, la porte de la caverne ALIBABA reste fermée. Ils se regardent désespérés, et soudain,  jaillit le voyant vert du GO. Ils disparaissent alors ensemble, dans un même élan,  dans leur grotte rédemptrice. Restent alors dans le décor, les 2 valises sur le quai, sans personne pour les surveiller. J'aurais aimé avoir une caméra pour finir le film sur ces 2 valises solitaires, attendant, comme des chiens fidèles, leur maître respectif.
Depuis, je suis  retournée à Angoulême. Dans une envie  tout aussi personnelle et envahissante, je me suis souvenue des toilettes publiques sur le quai de la gare. C'est alors que j 'ai lu, sur la colonne à droite de la porteles instructions suivantes :
 1 - lâcher la valise de votre main droite,
2 - enfouir votre main droite dans votre pantalon
3 - déhancher vers la gauche Et plier le genou pour remonter  le fond de la poche Et accéder au fond de celle-ci
4 - Attendre que la lumière passe au vert 
5 - GO !

 4 - retirer le porte monnaie....

Dur dur le retour

Dur dur le retour à la réalité française pour les ados et les parents....après une année sabbatique pour tout le monde..Pendant notre séjour québécois, nous, les parents, avons relâché la bride scolaire car la bride était de toute façon lâchée de par un programme allégé à la québécoise, nous avons accordé une vie sociale débridée (festivals qui se succèdent, sorties extra-ordinaires, découvertes de la vie citadine..), conscients de la chance  qu'ils avaient de pouvoir goûter à la vie Montréalaise. Nous avions nous aussi envie d'une vie cool, sans heurts, aussi fluide que possible..à la québécoise..Notre côté caméléon avait eu raison de notre raison et de l'éducation  stricte à la française et ce fût une si belle année....Mais nous sommes  revenus au pays de l'excellence, de l'élitisme, de la leçon de morale, et j'en ai oublié mon côté cool Raoul et le naturel revient à la surface, ou plutôt à la charge, car il s'agit d'une guerre. Devant des bulletins scolaires désopilants à répétition, je suis revenue aux punitions, aux réprimandes, aux privations, aux piques acerbes et inutiles....J'essaie tout pour remuer la dernière flamme scolaire de ma grande ado;..Et c'est dur dur....    Il est vrai aussi que quand j'ai voulu des enfants, j'avais décidé d'avoir des ...enfants, pas des ados....Je n'avais pas vu si loin ...Et vous ? Enfin si,... j'avais vu le côté transmission ...tout ça...  la transmission de ses valeurs... la responsabilité de l'éducation...le sens de la vie... l'envie de ne pas faire comme mes parents, me montrer que j’arriverais à élever mes enfants sans la panoplie de réflexions  de vieux cons, être éducatrice de mes enfants en gardant l'aspect cool ....Alors j'ai lu...Alice Miller pour éviter de reproduire mes rancoeurs sur mes enfants, éviter de faire de l'abus de pouvoir, éviter l'humiliation, éviter le pire, j'ai bien évidemment lu tout Dolto pour éviter d'éveiller mes enfants dans la mièvrerie, et d'autres, des articles de journaux de psychologie pour enfants, mais là j'arrive à un point où je ne sais plus où aller...J'essaie de trouver des bouquins qui traitent des ados sans les graves problèmes d'anorexie, de drogue, de fuite, mais simplement de comment rebooster un gamin qui n'aime pas travailler...Nous l'envoyons à des réunions sur des carrières professionnelles qui lui plaisent en espérant lui donner un élan nouveau, un sens  à ses études et un regain d'activité scolaire, mais l'électro-neuro-cardiogramme reste assez plat ...par contre, c'est l'encéphalogramme de la maison qui enregistre les secousses électriques !!
"Zen restons Zen" chante Zazie, je vais essayer de m'en remettre à cette gourou populaire et si vous avez des conseils...Je suis preneuse..