vendredi 21 septembre 2012

LA RENTREE 2012


 Après unne année sabbatique à Montréal, où le quotidien n'était pas routinier puisque l'état d'esprit n'était pas le même, puisqu'on était dans la découverte, l'état jouissif de se sentir vivre, privilégié de vivre une expérience, je recule devant cet état léthargique de la routine, le nez dans le guidon, les yeux rivés sur la roue qui tourne et la route qui défile uniformément, in-las-sa-ble-ment....tout ça manque cruellement de hauteur de vue et de palpitant.. Je me rappelle encore de cette même période l'année dernière où nous achetions les fournitures scolaires des enfants et nous découvrions avec joie le nouveau jargon québécois des écoliers : les cahiers Canada, les effaces (les gommes), le coffre à crayons (la trousse), l'aiguisoir (taille-crayon) ..même faire les courses de la rentrée était devenu une fête.Je me rappelle aussi il y a 2 ans où nous commencions à imaginer le projet de partir nous installer à Montréal, où nos voisins nous trouvaient fous d'échanger notre maison et nos voitures avec des étrangers! Quelle poussée d'adrénaline le jour de tes 50 ans, le 28 avril, où tu as su que le projet était accepté et que nous allions amener nos enfants dans ton pays....
Là, voilà c'est la rentrée, on revient au début, sans projet palpitant, sans découverte, sans enthousiasme, j'ai l'impression de revenir 3 ans en arrière. La rentrée. Elle m'a  prise par surprise ou disons que j'ai tout fait pour repousser ces moments banals que je redoutais : inscrire les enfants pour le bus, acheter les livres, les fournitures, quel sport pratiquer, faire le taxi....

Sauf que la rentrée n'était pas du tout banale pour les enfants : retrouver les copains. Les sacro-saintes questions : Comment vont-ils m'accueillir ? Vont-ils me bouder ? Me regarder comme une bête curieuse ? Vont-ils s'intéresser à ce que j'ai vécu ? Une tempête sous leur crâne s'agitait. 
De mon côté, je m'inquiétais : vont-ils se réadapter au rythme scolaire après avoir passé une année à finir l'école à 15h15 ? Vont-ils pouvoir suivre les cours d'espagnol pour Victor, qui a commencé l'apprentissage par le CNED, autant dire en roue libre ? Comme  l'allemand pour Margot ? Victor s'inquiétait de retrouver une classe sérieuse après avoir vécu le tsunamis au collège québécois  Paul Gérin Lajoie. Il a donc pensé prendre latin pour mettre toutes les chances de son côté, même s'il n'avait pas pratiqué durant un an. Il a eu raison. Il est très satisfait de sa classe. Quant à l'espagnol, un premier 5,5 /10 lui permet de repartir confiant.
Quant à Margot, se lever tôt ne lui pose aucun problème puisqu'elle rejoint les copains..Quant aux cours, elle se sent bien soulagée de ne plus avoir maths et trouve les cours très intéressants et stimulants et effectivement, pour la première fois, je vois ma Margot partir dans sa chambre faire ses devoirs sans que j'aie à la supplier. Oh my God !! It's fabulous ! 

Cette année au Québec aura donc eu un impact positif dans le sens où les enfants se sont rendus compte que    
un enseignement cool, manquant de stimulation intellectuelle,  n'est pas forcément satisfaisant. Ils ont donc compris que, même à l'âge adolescent du bof-ch'ai pas, la stimulation intellectuelle est une source d'épanouissement. Je me suis permise de renforcer leur réflexion en leur mentionnant qu' il leur sera plus aisé d'avoir une existence agréable en ayant un travail plutôt excitant que de se lever le matin sans projet.

Quant au sport, Victor a choisi de retourner au tennis, Margot à la Zumba, Guy au footing, et moi, je suis tiraillée entre l'aquabiking efficace mais violente et la zoumba plus amusante mais aux effets sûrement moins visibles sur ma silhouette. Vu les finances, je pense que le porte monnaie aura le dernier mot et ça m'arrange : la Zumba !!!

mardi 4 septembre 2012

MERCI SUZANNE


Guy est venu me réveiller avec la belle nouvelle que Suzanne, ma chère amie Suzanne, la gardienne des sceaux (sceau de l'amitié des copains de Bréboeuf, sceau de mon blog) avait sauvegardé mon blog et m'a envoyé tous les messages de mon journal de bord de notre année au Canada. Je suis troublée de cette démonstration d'amitié. Je ne trouve pas de mot assez fort pour exprimer mes remerciements et ma gratitude les plus sincères. Quel témoignage d'amitié plus touchant, vrai que de sauvegarder le carnet de vie de ses amis ? Merci Suzanne.

lundi 3 septembre 2012

LA DORDOGNE

LA DORDOGNE, remisée pour un temps dans la valise de mes souvenirs appartenant au passé, le temps du deuil de mon père, m'est réapparue ces derniers temps comme un joyaux, un souvenir d'enfance heureux, une boîte à musique, une peinture de maître dissimulée, un endroit de nouveau fréquentable. Cette année au Québec m'a permis, comme je l'écrivais, de réinitialiser le compteur de la vie, de réaliser une introspection, et de repartir  avec un nouveau spectre, un nouvel objectif, une nouvelle prise de vue sur l'existence, la réalité de ma vie, dans sa durée et son contenu. Et, par magie, cette décision consciente et inconsciente a opéré. Ce retour aux sources m'apparaît comme un nouveau départ. 
Cette maison d'Allas, où le fantôme de mon père apparaissait à chaque pas, dans chaque pièce, était insupportable à vivre. Je voulais vivre avec sa présence, non son ombre. Aujourd'hui, son fantôme m'est devenu une compagnie agréable. J'ai même envie de discuter avec lui et de le côtoyer.
Quant à la route pour s'y rendre, la diversité des paysages, par opposition avec l'uniformité des campagnes québécoises, enchante le voyageur et ne l'ennuie jamais : chaque détour d'une colline vous projette dans un nouveau tableau impressionniste, la palette des couleurs, tels les tableaux de Van Gogh en 3 dimensions, offre des camaïeux de jaunes, de verts, du plus clair au plus foncé. 
La Dordogne, ses châteaux et ses maisons en pierre jaune ocre, le long de la rivière, accrochés aux rocs et à l'histoire de France du 11ème au 16ème siècle, présente un diaporama historique vraiment exceptionnel. Cette diversité, cette richesse culturelle est vraiment extra-ordinaire, et je pèse mes mots. 
Une année de Québec plus tard, cette pluralité résonne en moi comme un tambour resté sourd dans le silence de la neige, et retenti sur le tard.

NOUS REVOICI


Nous revoici !!

Notre blog a été supprimé par les pirates et je me suis sentie pillée de toute mon histoire mais heureusement mes souvenirs sont intacts. Toute histoire a une fin et l'idée de finir ce blog si brutalement comme si nous n'existions plus ne me plait pas. Une histoire se doit d'avoir une fin. Mais, voilà, notre histoire n'est pas terminée. D'ailleurs, le voyage continu puisque les enfants et Guy sont rentrés en France avec leur passeport Canadien, comme si ils rentraient pour des vacances en France... Et Margot, que nous sommes allés enregistrer au lycèe ce matin, va être identifiée avec un numéro d'étrangère !! Les anecdotes continuent...Et puis je ne peux me résoudre à ne plus écrire, ne plus retrouver ces rendez-vous d'écriture qui me plaisent tant. Cela fait déjà plus d'un mois que nous sommes rentrés et Montréal me semble déjà déjà si loin. Je ne rate pas une occasion pour montrer les livres de Montréal aux amis, un livre sur les escaliers, un autre sur les ruelles, le livre de peintures de Carlo Cosentino qui dépeint si bien les ambiances et les lumières de Montréal, Outremont, le parc Beaubien où Victor allait jouer au Hockey, la boulangerie LA DERNIERE MOISSON rue Bernard où nous allions chercher le pain.... toutes ces rues qui faisaient partie de notre quotidien. Ah, nostalgie quand tu me tiens...!! Un autre livre sur Charlevoix et c'est le film de nos dernières vacances avec nos amis qui défile derrière mes yeux....David et Betty Anne et leurs enfants, des amis qu'il me semble connaître depuis toujours, avec la famille de Sylvie, amie de plus de 20 ans. Des vacances inoubliables, si riches en moments chaleureux, d'une extrême simplicité et de si belle complicité, comme le rassemblement primitif des hommes autour du feux sous la pluie, au bord de la mer, ou bien encore la contemplation collégiale devant la mer de Tadoussac, tous assis dans des fauteuils, projetant nos prochaines vacances en Corse....une soirée au casino devant les machines à sous, ces repas dans cette magnifique maison de Pointe aux Pics.... Que de merveilleux moments en votre compagnie.... Merci pour ces échanges si riches, si doux, si vrais, si amicaux, si sincères, si "j'aimerais en avoir d'autres".....Comment faire sans vous durant une année ??? Revenez nous l’année prochaine ….
Depuis, nous ne cessons de reprendre contact avec nos amis d’ici, nos amis qui nous ont manqués et que nous retrouvons avec beaucoup de plaisir. Les enfants ont grandi.
En attendant, j’ai hâte de recevoir mon Amie Suzanne et Louis à la maison en Octobre.Bienvenue chez les mangeurs de baguettes et de viande de Bazas !!!
Margot a repris ses marques au sein de son groupe d’amis.
Victor, plus timide, n’ose pas encore se rapprocher de la bande de copains qui s’est dissoute durant son absence. Il a quand même retrouvé ses 2 copains plus proches, Gautier et Morgane.