dimanche 25 septembre 2011

REGARDER SA VIE PAR LE TROU DE LA SERRRURE

C'est l'effet que me fait la lecture du blog de notre échangiste, journaliste, sur sa vie dans notre maison, avec nos amis, dans notre village, notre campagne, nos lieux de villégiature préférés comme le Cap Ferret, et découvrir que finalement, vu comme ça, on avait plutôt une belle vie, digne des romans de Anne Gavalda : la maison à la campane, des amis fidèles avec qui on partageait des apéritifs, tous vêtus de vêtements en lin blanc  et crême, sous le marronnier centenaire, attablés autour de toasts de tomates confites et d'un verre de vin blanc frais, écoutant du Keith Jarrett, par un samedi matin ensoleillé, après le marché,  le bruissement de la petite chute d'eau dans la piscine en 2ème fond sonore, que du bonheur !! Sans oublier le fameux week-end à l'Herbe, dans ce pittoresque hôtel des soeurs Magne, tous les copains étaient là, Jojo et sa guitare, Alain et ses bières, les huîtres et le vin blanc, les enfants jouant sur le sable, les quinquas chantant Neil Young et Clapton, retrouvaient le temps d' un week-end leur jeunesse....Je suis vraiment heureuse de voir que cette belle famille apprécie leur nouvelle vie à la campagne (relation avec les institutrices, promenades dans la pinède, fête du village) à la mesure où nous apprécions (unanimement tous les quatre) notre nouvelle vie à la ville. Je suis ravie que la rencontre avec notre clan ait été un coup de coeur qui leur permette de vivre pleinement les avantages de la vie rurale. Quant à nous, nous sommes heureux de nous retrouver tous les quatre, de nous recentrer sur notre famille un peu trop dispersée les derniers temps et de retrouver de temps à autre le plaisir des réunions de familiales. Nous apprécions également aller chercher le pain à pied, Guy et moi, le dimanche matin, rue Bernard, bras dessus- bras dessous,  nous attarder à une terrasse de café, discuter, profiter de l'ambiance citadine bobo du quartier, notre  Cap-Ferret à nous (nous aussi nous sommes snob Pascale....!!). Surtout, ne nous demandez pas de faire un choix pour l'instant entre la vie à la campagne ou à la ville, nous serions bien embêtés pour vous répondre....!!

vendredi 23 septembre 2011

LE TOUT DEBUT

Plusieurs personnes m'ont demandé : mais comment est né le projet de venir au Québec ?

Le projet est né depuis la  naissance des enfants. Quoi de plus naturel que de faire connaître aux enfants la culture et les racines de leurs parents. Le projet a toujours été de venir faire une expérience de vie à Montréal,  mais jamais de s'y installer. Guy était parti du Québec, il avait décidé de ne plus y revenir y vivre. C'était définitif.
La quête éternelle du Graal de l'indépendance du Québec, menée par toujours la même poignée de québécois idéalistes et soixante-huitars, avait fini par user la bonhommie de mon homme. Aujourd'hui encore,  des acteurs en fin de carrière se tournent vers la politique pour soutenir cette conquête rébarbative.Ils n'en sortiront donc jamais... Une bonne raison pour fermer définitivement le dossier sur la possibilité de revenir dans son pays natal, comme on ferme une valise avec les derniers effets personnels.
Cette expérience, je dois avouer avoir insisté pour la vivre. Quand on décide de quitter son pays, ce n'est jamais anodin et ce peut être douloureux d'y retourner. Les parents ne sont plus là, la fratrie s'est dispersée, la famille disloquée. Il faut du courage pour se confronter à la réalité, justifier son choix de départ à l'égard de ceux qui nous aiment et répondre aux questions sans heurter la susceptibilité et l'amour propre des siens.
Mais après des années de réflexion, de déménagements successifs, les enfants grandissent et l'on voit le moment où cette expérience de vie familiale ne pourra plus se réaliser. Bien évidemment les enfants pourront découvrir le Canada plus tard, le temps d'un échange Erasmus peut-être...mais rien ne vaut  la découverte du pays paternel avec ses propres commentaires, les souvenirs des jeux dans les rues, les quartiers qui ont changés, ou pas, et surtout, oui surtout, renouer les liens avec la famille, l'oncle, la tante, les cousins, les cousines....Organiser un grand Noël rassemblant toute la famille et son cortège de souvenirs : tu te souviens ... Et ça, c'est précieux...
En cet automne 2010, la configuration professionnelle de Guy allait enfin permettre une année sabbatique, mon activité commerciale indépendante allait me permettre de prospecter au Canada, les enfants n'allaient avoir aucun examen en fin d'année, tous les feux étaient au vert pour lancer le projet.
Nous avons donc inscrit notre maison sur le site internet  www.echangedemaison.com en décembre, dans la rubrique, année sabbatique. Nous avions le sentiment de lancer un hameçon dans un océan...Puis, en janvier, 1ère prise. Une famille de français, habitant Montréal depuis 25 ans,  germait le projet de revenir en France, . Mais pas certains de s'y plaire, l'expérience d'un échange durant une année  allait leur permettre de juger par eux-mêmes de la pertinence de leur projet. Mais ils planifiaient de partir seulement en 2012, 2013 pour mûrir le projet. Nous avions 2 contraintes : la période (il fallait que ça se passe absolument dans l'année 2011, 2012), et la patience d'attendre la réponse fin avril ; Le goût de l'aventure, la faisabilité du projet devenant réalité, la sympathie naissante entre nos 2 familles, nos similitudes de manière de vivre, ont fini de convaincre nos échangistes de franchir le cap et d'attendre avec nous le jour fatidique de la réponse.Ce fut le 28 avril, jour de l'anniversaire de Guy, jour de ses 50 ans, que l'explosion de joie se fit entendre comme un arc en ciel à travers l'atlantique... Grande joie, grande excitation et....grande inquiétude sur l'arrangement administratif, déjà amorcé depuis février ; la farandole des questions, confirmations se précisait :
- Passeports canadiens des enfants : Victor étant né aux Pays-Bas, les complications commençaient pour obtenir un acte de naissance original français. Puis, Guy devant prouver sa nationalité canadienne, (pour donner sa nationalité aux enfants),  a dû demander des actes de naissance.
- La couverture Sociale : comment allait-on être couverts ? Par la France ? Par le canada ? Finalement, un employé québécois nous a facilité la tâche en nous informant d'un accord passé entre le Canada et la France pour les canadiens vivant en France, revenant vivre au Canada. Toute la famille allait pouvoir profiter de cet arrangement.
- Les assurances voiture et maison : L'assurance maison était le plus facile à résoudre :comme une location de vacances, nos assurances assurent nos propriétés et les frais liés aux dommages causés dans l'autre maison.
L'assurance voiture , plus difficile. Finalement,  le plus simple fût de ne rien changer et d'étendre nos assurances  à des conducteurs supplémentaires; et ça marche !! Nous l'avons malheureusement testé à minuit, au centre ville de Saguenay : une voie ferrée, en travers d'une longue descente nous freine brusquement à cause d'un bourrelet de goudron trop prééminent au bord des rails qui tape sous le capot et crève le carter d'huile sous le moteur : remorquage, fourrière, taxi, location de véhicule, réparations de la voiture : tout pris en charge : ouf !!
- Factures Eau, Electricité : rien ne change, nous gardons nos  factures respectives en partant sur la base que nous sommes respectivement une famille de 4 et que la consommation doit être approximativement la même. Cela allait nous permettre de déséquilibrer au minimum nos budgets.
Les écoles : Française ou québécoise. Nous avons inscrit les enfants dans les deux systèmes pour être certains de ne rien laisser au hasard.
- La banque : Transfert sur un compte canadien ? Finalement, nous gardons notre compte dans notre banque.
- Qui paie les billets d'avion ? Nous avons dû payer nos 4 billets. L'Université remboursera seul le billet de Guy quand sa mission sera terminée, en juillet 2012 (toute mission est payée seulement quand elle est échue) et  le transport des cartons à concurrence de 130 kg.
Parlez-nous de la mobilité.....Pierre qui roule n'amasse pas mousse...

Voià, vous savez tout. Des questions ? Si on est heureux ? Comme des poissons dans l'eau. Le début fut difficile pour Margot, mais maintenant, elle est radieuse..Notre plus grande alliée...? .Le goût de la liberté à 15 ans partagé avec un groupe de nouveaux copains...!!






dimanche 11 septembre 2011

Histoire du Québec - Le bidet de Val Jalbert

Pas besoin de signer ce billet, vous aurez vite compris qui en est l'auteur. Ce pays est empreint de pragmatisme: quand on n'a peu ou pas d'histoire, on s'en fabrique. C'est pas que j'aie l'esprit mal tourné, jaloux, voire un peu snob, mais y a un moment que j'ai arrêté de trouver que les raquettes accrochés sur le mur du salon était porteur des valeurs de la nation, ou tout simplement ... beau.

J'ai cherché à comprendre d'où vient cette différence. Pourquoi ça ne me le fait pas quand je visite le château de Beynac ou que je sillone les allées du cimétière Montparnasse. J'ai pensé tout simplement -- vous me direz si j'ai tort et si mon esprit a besoin d'être remis sur la voie de la vérité, que l'histoire qu'on me raconte quand je sillone les contrées européennes, est celle qui a changé le cours des choses. C'est vrai aussi de plein d'endroits en Amérique, n'allez pas me faire dire ce que je n'ai pas dit.

Mais quand on me fait la collection des bidets, des lavabos et des WC de Val Jalbert, j'ai du mal à les raccrocher au sort de l'humanité. Je ne délire, pas cliquez ici vous allez voir tout comme moi. Ca doit tenir plus d'un sentiment de s'être fait voler sa propre histoire, qui du coup donne à ces faiences l'honneur d'annoncer la destinée d'un grand peuple.

J'arrête, certains n'apprécient pas quand je deviens sarcastique à l'égard du pays de Céline. N'oubliez pas de cliquer.


Allez, je suis pas si mauvaise langue, j'ai aussi trouvé des belles choses et j'en ai fait plein de clichés. Allez-y jeter un oeil.  Enjoy.